Pourquoi le S&P 500 plutôt que des indices européens ?
Choisir où investir n’est pas anodin. Beaucoup d’épargnants français se tournent naturellement vers des indices locaux comme le CAC 40 ou le Euro Stoxx 50, pensant qu’ils sont plus « sûrs » car européens. Pourtant, les données montrent que cette intuition peut coûter cher à long terme.
Le S&P 500 regroupe les 500 plus grandes entreprises américaines cotées. Il représente plus de 80 % de la capitalisation boursière totale des États-Unis et est considéré comme l’un des indices les plus diversifiés au monde. Il inclut des géants comme Apple, Microsoft, Amazon ou Tesla, qui sont à la pointe de l’innovation technologique et tirent la croissance mondiale.
À l’inverse, le CAC 40 est un indice composé de 40 entreprises françaises, dont certaines réalisent certes une grande partie de leur chiffre d'affaires à l’international, mais qui restent très concentrées sur des secteurs comme le luxe (LVMH, Hermès), l’énergie (TotalEnergies), ou la finance (BNP Paribas, Société Générale). Cela limite sa diversification et donc sa capacité à profiter pleinement de certaines vagues d’innovation.
Le Euro Stoxx 50 quant à lui rassemble les 50 plus grandes capitalisations de la zone euro. Mais là encore, on retrouve une forte concentration sectorielle, une surreprésentation de banques, d’assureurs et d’entreprises industrielles, avec une faible présence de sociétés technologiques. Ce manque de dynamisme pèse sur les performances à long terme.
En matière de rendement, la différence est flagrante : sur les 20 dernières années, le S&P 500 a offert un rendement moyen de l’ordre de 8 % par an. À titre de comparaison, le CAC 40 tourne autour de 4,6 % (avec dividendes réinvestis), tandis que le Euro Stoxx 50 reste souvent en dessous de 4 %.

Comparatif des rendements annuels moyens sur 20 ans (source : estimation hypothétique)
Un autre avantage du S&P 500 est sa transparence et la richesse des produits qui y sont adossés. Il existe une multitude d’ETF (fonds indiciels cotés) permettant d’y investir facilement avec peu de frais. Ce n’est pas toujours le cas pour les indices européens, souvent plus opaques et coûteux à répliquer.
Enfin, il faut prendre en compte un facteur psychologique : les États-Unis possèdent une culture entrepreneuriale très forte, qui favorise l’innovation, les introductions en bourse et la croissance rapide. En Europe, les marchés sont plus fragmentés, plus régulés et parfois moins favorables à la prise de risque.
En résumé, même si investir dans des entreprises européennes peut avoir du sens pour diversifier, ignorer la puissance de l’économie américaine et des entreprises du S&P 500 revient à passer à côté d’un moteur majeur de croissance mondiale. Et lorsqu’on investit sur le long terme, chaque point de pourcentage en plus peut représenter des dizaines de milliers d’euros de différence à l’arrivée.